La TABC présente l’avant-première de l’étude « Les corridors transport et logistique en Afrique. Une perspective tunisienne »
Après le succès de sa première étude publiée en 2018 et intitulée « L’économie du savoir en Afrique : le cas du secteur de la santé en Tunisie », le think tank de TABC va sortir une deuxième étude, intitulée « Les corridors transport et logistique en Afrique. Une perspective tunisienne ».
A cette occasion, une présentation en avant-première a été faite des points saillants de l’étude éditée sous format eBook, et qui marquera le premier jour de l’entrée en vigueur de la Zone de Libre Echange Intercontinentale en Afrique (ZLECA).
Avec cet ouvrage, TABC ambitionne de contribuer à mieux développer des stratégies d’accès aux marchés et d’appréhender à bon escient les points de jonction des principaux corridors transport et logistique du continent, qui connaissent pour la plupart des changements rapides, face aux défis et sollicitations du commerce international, dans un contexte d’augmentation à deux chiffres des échanges entre pays en développement (Sud-Sud).
En effet, le continent Africain est l’une des régions du Sud qui connaît le plus fort potentiel de développement, affichant une croissance économique soutenue depuis deux décennies, et qui s’est établie selon la BAD à 3,5% en 2018, et devrait grimper à 4 % en 2019 puis à 4,1 % en 2020 favorisée notamment par l’industrialisation des économies africaines, la pénétration du mobile et d’internet, l’urbanisation galopante et l’explosion démographique.
Avec un PIB réel moyen par habitant de 1834 US$ et un niveau moyen continental d’échange de l’ordre de 743 US$ par habitant, soit le plus faible en comparaison des autres continents, le potentiel de progrès reste énorme et ne peut être tiré que par les investissements et les échanges commerciaux. Pour la plupart des pays africains, le manque de stratégie d’investissement et de leviers de financement est flagrant en matière d’infrastructure, en particulier dans le transport et la logistique. Ce qui limite la soutenabilité des échanges commerciaux intra africains, vacillant en dessous de 150 milliards de US$ sur un total de 753 milliards de US$ de commerce extérieur africain.
Par ailleurs, les coûts de transaction à l’exportation et à l’importation empêchent les économies africaines de tirer pleinement profit de leur proximité des marchés. Des initiatives comme la ZLECA devraient permettre de réduire les coûts logistiques, ce qui encouragerait l’intégration des chaînes de valeur régionales et la diversification des produits d’exportation.
Les auteurs de cette étude, MM. Mondher Khanfir et Noureddine Khalaf, ont minutieusement passé en revue et classé les principaux points d’entrée du continent africain, pour aller explorer la capacité de chaque pays à offrir des services de qualité pour s’interconnecter aux réseaux de distribution mondiaux et connecter l’hinterland africain. Leur étude décortique les coûts de transaction comme outil de décision pour formuler des stratégies africaines, appelées à prendre de l’ampleur dans les prochaines années. Un abaque de coûts de transport depuis le port de Radès, vers les principaux ports africains sera même dévoilé en conclusion de cet ouvrage de TABC, qui assurément fera le bonheur de tous ceux qui font de l’Afrique leur focus et destination commerciale.
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