L’UNIH juge les mesures prises en faveur du secteur du tourisme insuffisante
L’Union Nationale de l’Industrie Hôtelière a bien pris note de l’annonce de la mise à disposition, par le Gouvernement, d’une ligne de crédit de 500 millions de dinars, valable jusqu’au mois de mars 2021, au profit des entreprises touristiques en difficulté financière, suite à la crise sanitaire, causée par la pandémie du coronavirus.
L’UNIH aurait, tout d’abord, souhaité plus d’explications et de détails sur les modalités pratiques et concrètes de la mise en place de cette ligne de crédit.
L’UNIH souligne l’urgence absolue de l’entrée en vigueur de cette ligne de crédit, avant la fin de ce mois de mai, compte tenu des échéances de fin de mois (salaires).
L’UNIH aurait également souhaité une plus grande concertation avec toutes les parties prenantes, avant l’annonce de cette ligne de crédit, pour lever toute équivoque et lui garantir les chances de succès, sans distinction de classement des hôtels (établi par la BCT).
Telles que comprises par les hôteliers, les mesures annoncées ne concernent, dans leur majeure partie, que les charges salariales et les impôts et taxes redevables à l’Etat.
En tout état de cause, ces mesures vont certes apaiser le climat social et régulariser la situation fiscale des entreprises hôtelières ; mais elles vont susciter plus de problèmes qu’elles n’en résolvent, sachant que le retour du tourisme tunisien à sa vitesse de croisière reste une grande inconnue.
L’UNIH considère que ces mesures doivent être en harmonie et en adéquation avec une stratégie et des scénarios de reprise de l’activité touristique en général et hôtelière en particulier.
Enfin, l’UNIH invite les autres organisations patronales du secteur à une plus grande concertation pour harmonier leur position et coordonner leur action, en vue d’une meilleure défense des intérêts du secteur, dans la solidarité et la complémentarité.