Discours du Dr Akinwumi A. Adesina, président de la Banque africaine de développement (vidéo)

Ci-après, dans son  intégralité, le Discours du Dr Akinwumi A. Adesina, président de la Banque africaine de développement, au Sommet UE-UA, soit à la trente-cinquième session ordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine Addis-Abeba, du 5 février 2022 :

  • Excellence Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal et Président de l’Union africaine,
  • Excellence Monsieur Abiy Ahmed, Premier Ministre de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, notre gracieux hôte,
  • Excellences Chefs d’État et de gouvernement,
  • Excellence Monsieur Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine,
  • Excellence Madame Amina Mohammed, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, représentant le Secrétaire général des Nations Unies,
  • Excellence Madame Monique Nsanzabaganwa, vice-présidente de la Commission de l’Union africaine,
  • Honorables Ministres,
  • Honorables Commissaires de la Commission de l’Union africaine,
  • Le Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique,
  • Le Secrétaire général du Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine,
  • Les chefs des organes et institutions de l’Union africaine,
  • Les directeurs généraux et les chefs des communautés économiques régionales,
  • Représentants permanents auprès de l’Union africaine, Membres du corps diplomatique,
  • Mesdames et Messieurs,

Je suis profondément sensible à l’honneur et à l’occasion qui me sont offerts par le président de la Commission de l’Union africaine, le vice-président, les commissaires et le comité des représentants permanents.

Je tiens à féliciter S.E. M. le président Macky Sall pour son élection à la présidence de l’Union africaine. Excellence Monsieur le Président Macky Sall, vous avez pris le relais de S.E. M. le président Félix Antoine Tshisekedi, avec qui nous avons eu l’immense plaisir de travailler en étroite collaboration pendant son mandat de président.

Merci, Monsieur le Président Tshisekedi, pour votre remarquable leadership et votre service exceptionnel à la tête de notre Union.

Excellences, je m’adresserai à vous aujourd’hui sur le thème « Mobiliser des financements pour la relance économique, le développement et l’intégration accélérés de l’Afrique ».

Il s’agit d’une discussion très importante et opportune, étant donné que la Banque africaine de développement a reçu le mandat, par une décision de l’Union africaine, de diriger la

mobilisation des ressources pour l’Afrique, afin de réaliser l’Agenda 2063.

Ceci étant la première occasion que j’ai de m’adresser à vous depuis ma réélection, Excellences, je tiens à vous exprimer, individuellement et collectivement, ma profonde gratitude pour votre soutien ferme et unanime, et celui de vos ministres des Finances et des Affaires étrangères, pour ma réélection à la présidence de la Banque africaine de développement en août 2020. Je remercie tout particulièrement S.E. M. le président Muhammadu Buhari, mon président, pour sa confiance et son soutien indéfectible au cours de cette mission qu’il m’a envoyé accomplir pour l’Afrique. Je tiens également à remercier tous nos anciens chefs d’État pour leur soutien indéfectible.

Comme toujours, je continuerai à servir notre continent bien-aimé, à travailler avec vous et à accélérer sans relâche la réalisation de l’Agenda 2063 : L’Afrique que nous voulons.

Excellences, la réunion d’aujourd’hui, en présentiel, est en soi une étape importante, un soulagement longtemps attendu après deux années de pandémie de COVID-19 ; deux années qui ont bouleversé le monde d’une manière sans précédent.

Le monde a traversé un véritable cyclone économique. L’Afrique a vu son PIB se contracter de 1,5 % en 2020, perdant 88,7 milliards de dollars, son plus bas niveau en vingt ans. Plus de 30 millions d’emplois ont été perdus et plus de 26 millions de personnes ont sombré dans l’extrême pauvreté.

Je tiens à saluer les efforts de leadership de l’Union africaine, de nos chefs d’État et de gouvernement, pour les rôles critiques que vous avez joués dans la lutte contre la pandémie et les défis socioéconomiques qu’elle a entrainés dans son sillage. Aujourd’hui, grâce à ces efforts, 11 % de la population a été entièrement vaccinée et 16 % l’a été partiellement.

Cependant, alors que les pays développés sont passés aux doses de rappel, l’Afrique en est encore aux premières doses.

Excellences, nous devons tirer des enseignements de cette expérience. L’Afrique ne peut plus confier par procuration la sécurité et la vie de ses 1,4 milliard d’habitants à la bienveillance des autres.

Nous devons assurer la sécurité des vies africaines !

Il est temps, Excellences, de construire le système de défense sanitaire de l’Afrique.

Cela doit s’appuyer sur trois priorités stratégiques.

Premièrement, construire une infrastructure de soins de santé de qualité en Afrique.

Deuxièmement, construire l’industrie pharmaceutique africaine et Troisièmement, construire la capacité de fabrication de vaccins de l’Afrique.

L’Afrique a besoin de l’ordre de 600 millions à 1,3 milliard de dollars pour atteindre la capacité de production de 60 % de vaccins dont elle a besoin d’ici 2040. Investir dans la santé, c’est investir dans la sécurité nationale.

La Banque africaine de développement investira trois milliards de dollars à l’appui de la capacité de fabriquer des produits pharmaceutiques et des vaccins en Afrique.

Pour faire face aux impacts socioéconomiques de la pandémie et soutenir la relance économique, l’Afrique aura besoin de quelque 484 milliards de dollars au cours des trois prochaines années. Pour éliminer l’extrême pauvreté d’ici 2030, il lui faudra disposer de 414 à 784 milliards de dollars par an. L’Afrique aura besoin de 7 à 15 milliards de dollars par an pour faire face au changement climatique. Il lui faudra 68 à 108 milliards de dollars par an pour combler le déficit de financement des infrastructures.

Excellences, nous devons mobiliser beaucoup plus de ressources !

La Banque africaine de développement, en tant que première institution de financement du développement en Afrique, mobilise des ressources pour relever ce défi. Grâce à votre soutien,

le capital général de la Banque a augmenté de 125 % en 2019, passant de 93 milliards de dollars à 208 milliards de dollars, soit l’augmentation la plus élevée depuis sa création en 1964.

Ces ressources ont permis à la Banque de jouer un rôle clé pour aider les économies africaines à faire face aux effets de la pandémie. Le Conseil d’administration de la Banque a approuvé une facilité de réponse à la pandémie d’un montant de 10 milliards de dollars. La Banque a également lancé une obligation sociale de trois milliards de dollars sur le marché international des capitaux, ce qui était à l’époque la plus importante obligation sociale libellée en dollars américains de l’histoire du monde. La Banque a fourni 27 milliards de dollars aux centres africains de contrôle des maladies.

Excellences, au cours des six dernières années, la Banque africaine de développement a octroyé près de 39 milliards de dollars de financement au continent, notamment à l’appui de ses High 5

: Éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie, Nourrir l’Afrique, Intégrer l’Afrique, Industrialiser l’Afrique et Améliorer la qualité de vie des populations africaines.

Ces High 5 sont les accélérateurs de la réalisation des objectifs de l’Agenda 2063.

Une évaluation de ces High 5 entreprise par le Programme des Nations Unies pour le développement a indiqué qu’ils mèneront à la réalisation de 90 % des objectifs de l’Agenda 2063 et 90 % des cibles des objectifs de développement durable.

Excellences, beaucoup a été réalisé au titre des High 5. Au cours des cinq dernières années, le travail du Groupe de la Banque africaine de développement a eu un impact sur la vie de 335 millions de personnes, accélérant le mouvement vers la réalisation des objectifs de l’Agenda 2063. Près de 21 millions de personnes ont pu avoir accès à l’électricité. Près de 76 millions de personnes ont bénéficié des technologies agricoles pour leur sécurité alimentaire. Plus de 12 millions de personnes ont eu accès à des financements par le biais de sociétés du secteur privé bénéficiaires de financements. Plus de 69 millions de personnes ont bénéficié d’une amélioration du transport. Et 50 millions de personnes ont eu accès à une amélioration de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement.

Excellences, nourrir l’Afrique demeure une priorité absolue. Notre initiative intitulée Technologies pour la transformation de l’agriculture africaine (TAAT) a permis à 12 millions d’agriculteurs du continent de recevoir des technologies compatibles avec la sécheresse. La Banque soutient la création de zones spéciales de transformation agro-industrielle dans 18 pays afin de contribuer à la transformation de l’agriculture en tant que principale source de richesses et d’emplois.

Excellences, la Banque africaine de développement, le Fonds international de développement agricole et la Commission de l’Union africaine ont lancé la Facilité pour la sécurité alimentaire et

la nutrition en Afrique au Sommet de l’ONU sur les systèmes alimentaires. Désormais surnommée Mission 1 pour 200, cette facilité de financement contribuera à mobiliser un milliard de dollars, permettra de mettre à la disposition de 40 millions d’agriculteurs des technologies climatorésilientes et hautement nutritionnelles, de produire 100 millions de tonnes de nourriture et de nourrir 200 millions de personnes. Cela contribuera à réduire l’insécurité alimentaire en Afrique de 80 %.

Cet aspect est particulièrement crucial en 2022, Année de la nutrition en Afrique.

Excellences, la Banque investit considérablement dans les énergies renouvelables. J’en veux pour exemples le plus grand système d’énergie solaire à concentration au monde établi au Maroc et le projet énergétique du lac Turkana, qui constitue le plus grand parc éolien d’Afrique. Avec Africa50, nous avons cofinancé le projet d’énergie solaire de Ben Ban en Égypte, d’une capacité de 3 000 MW. La Banque met également en œuvre un programme de 20 milliards de dollars dans le cadre de l’initiative Desert-to-Power, visant à produire 10 000 MW d’énergie solaire pour la zone sahélienne en Afrique, afin d’alimenter 250 millions de personnes en électricité. Cette zone deviendra la plus grande zone solaire du monde.

Excellences, l’Afrique est confrontée à un énorme défi lié à la transition énergétique et au changement climatique. La Banque travaille à la création d’une Facilité pour une transition énergétique juste en Afrique, notamment à l’appui de la transition qui permettra de passer du charbon et du mazout lourd aux énergies propres. Toutefois, pour assurer la stabilité de ses systèmes énergétiques, pour alimenter ses industries en énergie et pour assurer sa compétitivité, l’Afrique aura besoin d’un bouquet énergétique comprenant le gaz naturel.

Excellences, nous devons aller au-delà d’« une transition énergétique juste » vers « un système énergétique juste ».

L’Afrique ne peut pas être pauvre de manière écologiquement durable.

Pour aider l’Afrique à s’adapter au changement climatique, la Banque africaine de développement et le Centre mondial pour l’adaptation ont lancé le Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique (PAAA) dans le but de mobiliser 25 milliards de dollars pour l’adaptation climatique en Afrique.

Nous devons redonner vie au bassin du lac Tchad. Nous devons sauver le Sahel de la désertification. Nous devons achever la Grande Muraille verte.

La Banque africaine de développement a engagé 6,5 milliards de dollars pour la Grande Muraille verte. Je voudrais remercier le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, António Guterres et ma chère sœur, Amina Mohammed, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, pour leur soutien exceptionnel à cette initiative.

Alors que nous passons de la COP 26 à Glasgow à la COP 27 à Charm el-Cheikh, qui sera hébergée par le président Al Sissi, les pays développés doivent respecter leur engagement de consentir 100 milliards de dollars de financement climatique à l’appui des pays en développement. Cela aidera l’Afrique.

Les promesses faites doivent être tenues.

S’il est vrai que l’émission de droits de tirage spéciaux (DTS) à concurrence de 650 milliards de dollars par le Fonds monétaire international a significativement aidé l’Afrique, il reste qu’elle n’en a reçu que l’équivalent de 33 milliards de dollars. Lors du Sommet de Paris sur les économies africaines, les chefs d’État africains, avec le soutien ferme du président Macron, ont appelé à une nouvelle allocation de 100 milliards de dollars à l’Afrique. Vous avez également demandé que cette nouvelle allocation de DTS passe par la Banque africaine de développement, en tant que détenteur agréé de DTS.

Excellences, je vous remercie de votre soutien fort et constant à cet égard. L’Afrique sera très bien servie en faisant passer par le biais de la Banque africaine de développement les DTS qui lui seront réaffectés.

Tout d’abord, en tant qu’institution financière cotée triple A, la Banque sera en mesure de démultiplier les DTS trois à quatre fois. Par exemple, une réallocation de 50 milliards de dollars par l’intermédiaire de la Banque africaine de développement sera utilisée par effet de levier pour fournir 200 milliards de dollars aux économies africaines.

Deuxièmement, la Banque africaine de développement contribuera à recapitaliser d’autres institutions financières africaines, dont bon nombre ont bénéficié de la contribution de la Banque lors de leur création, notamment la banque Afreximbank, la Banque ouest-africaine de développement, la Banque de développement de l’Afrique de l’Est, la Banque de développement de l’Afrique centrale, l’Africa Guarantee Fund, la société de réassurance Africa-Reinsurance Company, Shelter Afrique, Trade and Development Bank, Africa50, ainsi que la Banque de développement de l’Afrique australe.

Je souhaite tirer parti de cette plateforme pour plaider en faveur d’un financement supplémentaire des actionnaires pour que ces institutions puissent jouer les rôles critiques qui leur ont été assignés.

Excellences, pour protéger l’Afrique des chocs économiques futurs, il est maintenant essentiel de mettre en place un Mécanisme africain de stabilité financière. L’Afrique est la seule région du monde à ne pas avoir de réserves de liquidités pour protéger le continent contre les chocs. L’Europe en a… L’Asie en a… L’Amérique latine en a… Le Moyen-Orient en a. Ces régions étaient mieux protégées contre les effets économiques de la pandémie.

L’Afrique ne l’était pas.

Cela a entraîné des effets de contagion étendus et l’instabilité à l’échelle régionale.

Les économies africaines doivent être protégées. Le Mécanisme africain de stabilité financière protégera les économies africaines.

Excellences, nous avons besoin de plus de ressources pour financer les pays africains à faible revenu, en particulier ceux qui sont confrontés à la fragilité. Le Fonds africain de développement, l’institution chargée des ressources concessionnelles du Groupe de la Banque africaine de développement, a contribué à soutenir ces pays à hauteur de 8,5 milliards de dollars au cours des cinq dernières années.

Le Fonds a réalisé des résultats impressionnants. Le Fonds a financé l’historique pont sénégambien.

Il a financé le pont de Rosso entre la Mauritanie et le Sénégal.

Il a financé la route du Corridor 13 reliant la République centrafricaine à la République du Congo. Il a financé le projet de réhabilitation du réseau routier des Comores.

Il a financé le projet de l’Office togolais des recettes.

Il a financé le projet d’irrigation des rizières du Bas Mangoky à Madagascar.

Le Fonds a également financé le projet de barrage polyvalent de Kandadji au Niger.

Davantage de ressources sont néanmoins nécessaires pour répondre aux besoins croissants des pays à faible revenu. Je voudrais solliciter le ferme soutien de vos Excellences, les chefs d’État et de gouvernement africains, et de la Commission de l’Union africaine, pour la 16e reconstitution du Fonds africain de développement prévue plus tard cette année.

Excellences, avec ses 25 milliards de dollars de capitaux propres, le Fonds africain de développement peut mobiliser par effet de levier jusqu’à 33 milliards de dollars de financements supplémentaires au profit des pays à faible revenu. Pour y parvenir, nous avons besoin de votre

soutien pour modifier l’article de l’Accord portant création du Fonds africain de développement qui ne lui permet pas d’aller sur le marché pour lever des ressources. C’est une priorité absolue.

Nous canalisons également des investissements privés vers l’Afrique, de bien des manières innovantes.

Excellences, l’Africa Investment Forum, créé par la Banque africaine de développement et ses partenaires, a contribué à susciter des intérêts d’investissements d’une valeur de plus de 78 milliards de dollars. Ce niveau d’intérêt spectaculaire comprend une transaction de 24 milliards de dollars au profit du projet de gaz naturel liquéfié au Mozambique. Nous sommes fiers de voir ce projet faire du Mozambique le troisième producteur mondial de gaz naturel liquéfié.

Le projet a connu des difficultés dues à l’insécurité, mais grâce à votre leadership collectif, tout est maintenant de nouveau sur les rails.

Excellences, nous devons désormais établir un lien étroit entre la sécurité, l’investissement, la croissance et le développement. Pour renforcer la sécurité de l’Afrique, la Banque africaine de développement développe actuellement des obligations indexées sur la sécurité. Le produit tiré de ces obligations aidera les pays et les communautés économiques régionales à mener quatre tâches de front. Premièrement, améliorer l’architecture sécuritaire. Deuxièmement, réparer les infrastructures endommagées dans les zones touchées par les conflits. Troisièmement, reconstruire les infrastructures sociales. Et quatrièmement, protéger les zones abritant des investissements stratégiques.

Excellences, nous devons bâtir un meilleur avenir pour nos jeunes. Il est temps de créer une richesse qui prend appui sur la jeunesse en Afrique. Afin de stimuler le soutien financier aux entreprises de nos jeunes, le Groupe de la Banque africaine de développement travaille avec les pays à la création de banques d’investissement pour l’entrepreneuriat des jeunes. Ce seront des institutions financières de premier ordre gérées par les jeunes pour les jeunes.

Excellences, pour libérer le potentiel commercial des femmes, l’initiative Action positive pour le financement en faveur des femmes en Afrique (AFAWA) de la Banque mobilise cinq milliards de dollars pour les entreprises dirigées par les femmes.

AFAWA est montée en puissance. En 2021, plus de 425 millions de dollars ont été octroyés aux banques pour consentir des prêts aux entreprises dirigées par des femmes. Cette année, nous décaisserons 500 millions de dollars aux entreprises dirigées par des femmes.

Notre vision est claire : quand les femmes gagnent, l’Afrique gagne !

Excellences, la Zone de libre-échange continentale africaine offre au continent des possibilités incroyables d’accélérer le développement de l’Afrique. Pour atteindre cet objectif, la Banque

africaine de développement a massivement investi dans l’infrastructure, des routes à l’infrastructure numérique en passant par les corridors de transport, les aéroports, les ports ou encore les chemins de fer. Nous avons investi plus de 40 milliards de dollars dans les infrastructures au cours des dix dernières années. Nous sommes en train de rapprocher les nations les unes des autres, les entreprises les unes des autres et les personnes les unes des autres.

Excellences, avec l’Agenda 2063, le glorieux avenir de l’Afrique nous appelle. Politiquement, nous sommes prêts.

Financièrement, nous sommes forts et préparés.

L’année dernière, la Banque africaine de développement a été classée meilleure institution financière multilatérale au monde, par Global Finance, le premier magazine financier américain.

Le soleil brille !

Faisons maintenant un bond en avant et franchissons les obstacles qui se dressent devant nous en nous concentrant fermement sur l’objectif, à savoir, l’Afrique que nous voulons.

Une Afrique prospère, pacifique et stable.

Une Afrique où la jeunesse prospère et s’épanouit.

Une Afrique où nos femmes peuvent réaliser leur plein potentiel. Une Afrique soutenue par de solides institutions financières.

Une Afrique qui se développe avec fierté, se tournant vers elle-même pour mobiliser les ressources intérieures et mettre fin aux flux de capitaux illicites.

Excellences, grâce à votre leadership audacieux et visionnaire, une nouvelle Afrique est en train d’émerger.

Tout comme le vol de l’aigle le porte au-dessus des tempêtes, l’Afrique s’envolera et réalisera son destin. L’Afrique est promise à la grandeur ! Merci beaucoup Excellences.

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